lundi 26 mai 2014

Quinzaine des Réalisateurs 2014 : Tu dors Nicole

Cet article est le premier d'une longue série de quatre articles portant sur la suite de mes aventures au Festival de Cannes. Bien que j'ai pris un peu de retard, je n'ai pas chômé pour autant, entre les études, la recherche d'un job d'été, et tous les évènements de fin d'année, c'est pas évident d'être à jour.

Tu dors Nicole est un film de Stéphane Lafleur, qui était présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.


Il faut d'abord savoir que la Quinzaine est une section parallèle au Festival de Cannes, fondée au lendemain de mai 68 par la Société des Réalisateurs de Films (SRF). À caractère non compétitif, libre et indépendant, son but est de faire découvrir une autre vision du 7ème art. Dans l'esprit du cinéma d'auteur, on trouvera à la Quinzaine toutes sortes de films, animes, courts ou longs métrages produits par de jeunes talents reconnus. C'est aussi l'occasion de rappeler que les plus grands sont aussi passés par là, notamment Georges Lucas (Star Wars), Michael Haneke (Amour), Martin Scorsese (Taxi Driver) ou encore les Coppola père et fille.
Cette sélection est assez facile d'accès, bien loin du tapis rouge très VIP des marches, puisque le grand public est convié à cet évènement. Elle est partiellement sponsorisée par de nombreux partenaires, comme la ville de Cannes, la Région PACA et IdF, les Inrocks, France Télévisions, les associations de cinéphiles et j'en passe.

C'est d'ailleurs grâce au TER PACA, l'équivalent RER pour nous les provinciaux, que j'ai remporté une projection pour deux via leur newsletter ; il faut bien se tenir informé des jours de grève. Il suffisait simplement de répondre à un mail.

À partir de ce moment là, j'ai du choisir un film dans le programme, pas facile, surtout qu'il y'avait un film des studios Ghibli (mais ça je vous le réserve pour plus tard). C'est donc sur le film québécois en noir et blanc que mon choix s'est porté : Tu dors Nicole.

Voici ce que je pouvais lire sur le site officiel :

“Profitant de la maison familiale en l’absence de ses parents, Nicole passe paisiblement l'été de ses 22 ans en compagnie de sa meilleure amie Véronique. Alors que leurs vacances s’annoncent sans surprise, le frère aîné de Nicole débarque avec son groupe de musique pour enregistrer un album. Leur présence envahissante vient rapidement ébranler la relation entre les deux amies. L'été prend alors une autre tournure, marqué par la canicule, l'insomnie grandissante de Nicole et les avances insistantes d’un garçon de 10 ans. Tu dors Nicole observe avec humour le début de l’âge adulte et son lot de possibles”.

Etant donné que j'ai aussi 22 ans (plus pour très longtemps), ça cadre parfaitement avec ce que je pourrais vivre. Et c'est après une heure de queue devant le JW Marriott, un des palaces de la Croisette, que j'ai découvert ce film 100% Québec. Pas facile de tout comprendre, heureusement qu'il y'avait les sous-titres.

Ce film est léger mais plein de style, un peu à la manière d'Une Nuit à New York, Juno, C.R.A.Z.Y, Paranoïak... Autant de film que j'adore, traitant de thème assez simple de la vie d'«adulescents».

La bande originale est remarquable dans ce film. Très propre avec des sons psyché tout droit sorti d'un synthé des 80's me rappelant vaguement mon groupe favori MGMT. Le tout mêlé au rock percutant et martelant du frère de Nicole et ensemencé d'agiles musiques pop/rock. Bref c'est Canadien, ça se ressent, je suis fan... Le son était pour le réalisateur Stéphane Lafleur un des piliers centraux. En effet l'équipe du film était venue répondre aux questions dans la salle à la fin de la séance ce qui était très appréciable.

Concernant l'intrigue c'est plus compliqué, Nicole et Véronique semblent tellement s'ennuyer qu'on le ressent avec elles, par chance le film est parsemé d'humour et de bonne humeur. L'image est nickel et les prises de vues nous absorbent. Le noir et blanc ne nuit en rien à la qualité du film, bien au contraire, c'est esthétique, éthéré et reposant. Le réalisateur s'est justifié de ce choix par son goût pour la photo B&W (et il a bien raison) ainsi que par sa vision de la banlieue montréalaise.

Enfin, quant au cadre temporel, ne cherchez pas, l'auteur a délibérément masqué toute époque, si bien que même le vieux cellulaire d'un des personnages n'indique rien du tout.


En bref je vous conseille vivement ce film, un après-midi d'été où vous n'avez rien à faire avec votre chum, ça sera toujours mieux qu'un blockbuster abrutissant et ça vous évitera de vous endormir, c'est promis.

Date de sortie présumée : Automne 2014

A tantôt !

Nicolas-F



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